Contemporain·Littérature·Policier/Polar·Thriller

De nulle part

Après Quand notre terre touchait le ciel de Tsering Yangzom Lama, j’avais envie d’une lecture plus légère, d’une fiction.
J’ai donc voulu changer d’univers, et je ne suis pas forcément tombée sur une histoire « légère » avec De nulle part, ma première lecture de Claire Favan.

J’ai commencé la lecture de ce livre avec quelques chapitres, je suis entrée tout de suite dans l’histoire, j’aime bien quand les chapitre sont courts. Mais quand je l’ai repris je n’ai pas eu le même engouement, j’ai été assez surprise de ce changement, sans comprendre. J’ai poursuivi ma lecture jusqu’au bout, même si je n’étais plus autant emballée, la lecture du livre est très fluide.

Je n’ai pas été surprise par la tournure de l’histoire, j’ai anticipé les décisions des protagonistes et évènements. Je ne dis pas que je suis super forte ou devineresse, non, l’auteure a très, trop ? bien amené les choses.
Je crois que c’est là ou en tout cas assez rapidement que je me suis rendu compte, que je n’arrivais pas à entrer plus dans l’histoire parce que j’avais l’impression de lire une succession d’événements : il a fait ça, puis il a pensé ça, et il a fait ça….

Mais c’est à la toute fin, que j’ai vraiment compris ce qu’il m’avait manqué, à un moment l’auteur évoque la couleur des cheveux d’un enfant, couleur héritée de sa mère, et là je me suis dit : ah tiens elle était rousse ! ah et les autres, ils ressemblent à quoi ?
Je me suis donc rendu compte, quand même arrivée à la fin du livre, qu’il n’y avait aucune description des personnages et de leur environnement, uniquement des actions.
Et c’est ça qui a fait que je ne suis pas rentrée dans l’histoire. J’aime visualiser ce que je lis, bon il ne faut pas non plus passer trois pages sur la description d’une poignée de porte et je comprends qu’on laisse une liberté à l’imaginaire du lecteur, malgré tout il me faut un minimum pour m’immerger dans la lecture.

En revanche pour le côté « léger » et totalement fictif c’est raté, non pas parce qu’il s’agit d’un polar, mais parce que l’auteur retrace l’histoire d’un garçon passé par l’assistance sociale, dès le début j’ai senti que c’était calqué sur la réalité du système, ce que confirme l’auteure en fin de livre.

En conclusion, une lecture en demi-teinte, malgré tout je tenterai Le tueur intime recommandé par ma conseillère en polar, en espérant que la plume soit aussi fluide mais le style plus descriptif.

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