Contemporain·Littérature·Thriller

Dans mon obscurité

Onzième roman de Valentin Musso et pour moi onzième lecture de cet auteur. Ce qui ne veut pas dire que je suis une fan inconditionnelle, j’ai toujours aimé la plume de cet auteur, mais pas toujours les histoires.
J’aborde toujours les livres de Valentin Musso avec l’envie de retrouver sa plume et la crainte d’une déception. Avec Dans mon obscurité, la magie a opéré, le fond et la forme ont satisfait la lectrice insatiable que je suis.

L’auteur nous plonge d’abord dans la vie de Emma, jeune femme active, vivant dans un milieu citadin qu’on n’identifie pas précisément de prime abord, au bout de seulement quatre chapitres, une révélation que je n’avais pas du tout vu venir m’a sacrément surprise.
Je m’étais légèrement fait endormir par la belle prose de l’auteur, cette première révélation m’a carrément choqué tellement je ne l’ai pas vu venir.
Auteur 1, lectrice 0. Ok, ok je me suis complètement laissé bercer par ce début de roman, alors j’ai décidé d’être plus active, en garde, la lectrice est bien réveillée et attentionnée.

Après ces quelques chapitres, nous découvrons Ludivine, jeune lycéenne, on commence à s’imprégner de son univers comme on a pu le faire précédemment avec celui d’Emma. Univers différent l’une est lycéenne, l’autre dans la vie active, on ne voit pas encore ce qui peut les lier, mais on sait que ça va venir.

Les chapitres s’enchainent, on passe de l’une à l’autre, chacune évoluant dans son univers propre. J’ai bien l’impression d’être concentrée, je suis prête, j’anticipe. Tiens, tiens un peu facile pour Emma, je sens le coup arriver, petite esquive, je ne vais me faire prendre une seconde fois aussi facilement.
On repasse à Ludivine, arrivée à la moitié du livre, le chapitre ce clos sur une chute digne d’un cliffanger, le genre de fin d’épisode de série qui fait que vous ne pouvez pas attendre 5 minutes avant de regarder le suivant. Sauf que dans mon cas, je bouquinais tranquillement un matin au réveil avant d’aller travailler, j’étais bien obligé de mettre le livre de côté. Je me suis levée en pensant que j’allais passer une mauvaise journée dans l’attente de retrouver ma lecture. Un peu accroc? Oui peut-être bien un peu…

Deux rounds, entracte forcé, reprise de la lecture. Apparait le troisième personnage, féminin également. Dans un univers encore différent. Mais bientôt chaque univers va se définir plus précisément tant dans l’espace que dans le temps, pour finalement tous se rejoindre, s’assembler, s’imbriquer. Et voilà je me suis encore fait avoir par le jeu de l’auteur, il faut dire que de livre en livre, il maitrise parfaitement son espace de jeu entre spatialité et temporalité.

Ma vigilance de lectrice réveillée par les premiers rebondissements m’a juste fait entre-apercevoir quelques ficelles. On est loin du cordage régulier d’un ring de boxe. Dans ce thriller psychologique, Valentin Musso a tissé une belle toile d’araignée, tiré sur quelques fils du présent et du passé des personnages, qui m’ont permis de me tenir en haleine tout au long de la lecture. Une fois la toile démêlée je suis restée à terre, l’auteur sort vainqueur, par K.O.

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