Contemporain·Littérature·Thriller

Douve

J’ai bien failli ne pas chroniquer ce livre. J’ai tellement apprécié cette lecture que je ne savais pas quoi dire de plus que, j’ai beaucoup aimé.

J’ai acheté ce livre, Douve, au salon Saint-Maur en poche, qui a finalement eu lieu cette année après 2 années d’absence. Nouvelle configuration, plus d’espace, beaucoup d’auteurs présents, dont Victor Guilbert, que je découvre avec ce livre que j’ai dévoré, je me suis totalement laissé happer par l’histoire.
Les chapitres sont courts, l’écriture est fluide. L’enquête est simple dans le sens où on suit les évènements, sans se prendre la tête, sans se questionner sans cesse sur les imbrications des actions ou entre les personnages. Simple mais pas fade, on ne s’ennuie pas, on découvre les éléments au fur et à mesure et ça avance à un bon rythme, et pour ma part je n’avais pas deviné ni le qui, ni le quoi du comment avant la fin. D’ailleurs quelques surprises se glisse jusqu’aux dernières lignes. « Simple » n’est peut-être pas le bon terme, ce n’est juste pas complètement emberlificoté, mais on ne devine pas pour autant, il n’y a pas sans cesse des rebondissements ou retournements de situation qui sont bien souvent trop nombreux et mal dosés, et c’est ce qui fait la force de ce roman.

La construction du roman est intéressante, elle apparait classique pour l’enquête, mais elle est « montée » en parallèle d’un livre que le protagoniste lit en même temps qu’il enquête. Vous l’aurez deviné ce livre a un rapport avec son enquête, ou au moins le lieu où elle se situe. Et avec l’histoire du personnage, parce que ce livre a été écrit par sa mère, alors journaliste.

Et ce lieu, imaginaire, Douve, est comme un personnage. Je l’ai ressenti comme tel pendant la lecture. L’auteur le détaille et le traite comme un personnage à part entière. D’ailleurs ce lieu, heureusement qu’il n’existe pas, j’ai l’impression qu’en plus d’une certaine pesanteur historique, il y pleut tout le temps… Cette tension dû, à ce lieu, à cette petite ville, oppresse encore un peu plus le protagoniste, et par conséquent le lecteur.

Les personnages, les « vrais », sont tout aussi bien traités. Peut-être un tout petit peu trop poussé sur la facilité à boire des bières de Hugo, le personnage principal. Et en même temps ça devient un gag à répétition, la première gorgée de bière serait la meilleure. Il faut dire qu’à Douve, on trouve une bière artisanale brassée localement, mais pas sûr qu’on ait l’occasion de goûter la bière du colonel, certainement tout aussi fictive de Douve.

En conclusion, c’est une très belle découverte, le second livre de Victor Guilbert, Terra Nullius, est déjà dans ma wish list.

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