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Mini-chroniques -11-

Je vous retrouve aujourd’hui avec une petite sélection éclectique de mes dernières lectures, ou comment mêler : biographie, roman historique, thriller, romance et mystères.

La part du démon

Je suis assez mitigée sur cette lecture, premier roman de Mathieu Lecerf. Il est court et se lit rapidement. La lecture a été fluide, mon souci vient plutôt de la forme. Le roman commence avec l’arrivée d’une nouvelle recrue, aussitôt chahutée par ses collègues, puis prise en charge par son nouveau binôme sur une scène de crime glauque, ça démarre fort.
Les portraits de flics sont stéréotypés, ils ont tous un passif, un secret, un comportement brut de décoffrage, etc… Après une première partie où on suit ce binôme, on passe d’un coup à une seconde partie vécue du point de vue d’un autre personnage. J’ai eu l’impression de changer de roman, malgré tout on se doute bien que tout va se rejoindre. Effectivement à la troisième partie l’enquête se résout. Mais j’ai trouvé ça trop gros, trop attendu, vite ficelé. La nouvelle recrue se fait vite des idées fausses sur son binôme, on comprend tout de suite qu’elle se trompe, elle « dérape » avec son supérieur, c’est tellement inattendu et improbable. Comme par hasard il y une résonance entre l’affaire et le passé de l’héroïne. Avec cette lecture j’ai ressenti un trop plein, peut-être que j’ai lu trop de polar juste avant, qui plus est « français parisien », effectivement j’ai lu Le dernier hyver de Fabrice Papillon, véritable coup de cœur, dans lequel on parlait déjà du fameux déménagement du mythique 36 quai des Orfèvres, repris ici, et aussi Paris se lève de Armand Delpierre dans lequel on découvrir la vie d’un commissariat en suivant l’intégration d’un nouvel arrivant, repris ici aussi. Donc quand est arrivé La part du démon, j’ai eu une impression de déjà vu, ou plutôt de déjà lu, hormis la construction du livre, originale, mais qui ne m’a pas aidé dans la lecture, et pas convaincue une fois le livre terminé.
En conclusion, je suis donc mitigée sur cette lecture, rien à dire sur l’écriture, c’est très fluide mais je n’ai pas apprécié la construction en 3 actes, malheureusement je ne lirai pas la suite.

L’amour de ma vie

Avec L’amour de ma vie, de Rosie Walsh on passe à tout autre chose. Malgré le titre, il ne s’agit pas une romance.
Ce n’est bien sûr pas un polar, néanmoins ce roman à forte psychologie inclus quand même une petite enquête, celle d’un mari qui va découvrir des choses bien surprenantes sur sa femme et son passé. Et pas du tout ce qu’on aurait tendance à tout de suite imaginer, on se doute qu’il ne s’agit pas là d’un simple adultère, et on met longtemps avant de découvrir le fin mot de l’histoire. J’ai aimé la construction, on suit les personnages à tour de rôle tout en découvrant leur présent et leur passé, leur histoire, ce procédé dynamise totalement la lecture. J’ai passé un bon moment à lire ce roman mi-thriller mi-roman psychologique, mais je n’ai pas pour autant été émue. J’ai malgré tout fait une petite découverte grâce à ce roman, celle de la vie de journaliste de nécrologie !

Crénom, Baudelaire !

C’est le second Jean Teulé que je lis. Belle découverte avec Le Montespan, et aussi belle rigolade, l’auteur a un style particulier. Style que l’on retrouve ici avec Crénom, Baudelaire !, mais j’ai beaucoup moins accroché. Il faut dire que le personnage est assez détestable.
Il s’est passé quelque chose à la moitié du livre, je ne sais pas si je me suis fait au style du roman ou du personnage ou s’il y a une évolution dans la narration, toujours est-il que la lecture devient beaucoup plus fluide. Conseil aux futurs lecteurs, il faut insister, j’ai failli abandonner plus d’une fois, mais passé la moitié, c’est bon, on termine facilement le livre, je vous rassure il n’est pas très épais, la moitié est vite arrivée.
La poésie n’est clairement pas mon truc, mais j’avais mis de côté Les fleurs du mal, en me disant qu’un jour il faudrait que je lise ce livre qui est quand même une référence de la littérature française. Après avoir découvert le personnage, je ne suis pas certaine de lire son œuvre, mais rien n’est perdu, Les fleurs du mal sont encore quelque part dans ma pal.

Un jardin de mensonges

Avec Un jardin de mensonges de Susan Fletcher, on est dans un Londres, début de 20eme siècle, ce que j’ai tout de suite aimé avec la plume de l’auteur, c’est que sans situer l’histoire explicitement dans le temps, on comprend tout de suite où on est, tant dans l’espace que dans le temps. On va suivre l’histoire de Clara, en commençant par son enfance alors qu’elle est atteinte de la maladie des os de verre, son quotidien, la surprotection maternelle, mais l’envie de cette enfant de découvrir le monde. Quand plus tard, jeune femme et ayant perdu sa mère, elle décide de prendre sa vie en main et accepte la proposition de création d’une serre de plantes exotiques. La proposition d’un certain monsieur Fox, arrive alors que justement elle s’est initiée à la botanique. Elle part donc à l’aventure, première fois qu’elle voyage, qui plus est, seule. Pour arriver au domaine de monsieur Fox, étrange personnage qui ne se montre pas. Puis l’histoire prend une tournure surprenante, une tournure mystérieuse à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Cela va remettre en question les certitudes de Clara, jeune femme non croyante et pragmatique. La lecture devient moins descriptive et plus prenante bien que pesante dû à bon nombre d’évènements mystérieux, renforcée par un contexte sociétal de début de siècle tout aussi malaisant pour une jeune femme autonome. Les mystères s’éclaircissent sans grandes révélations, les indices distillés au fil du roman, nous font entrevoir un dénouement, qui s’avère être plus tarabiscoté qu’envisagé. Néanmoins la lecture reste agréable, les descriptions de l’univers botanique sont immersives, les mystères – je ne peux pas en dire plus pour les futurs lecteurs – déroutants, j’ai aimé découvrir l’ambiance de ce début de siècle dans Londres puis « à la campagne », la perception des femmes seules et indépendantes, par conséquent sujettes aux rumeurs. Finalement et sans grandes surprises ce sont bien les rumeurs et qu’en dira-t-on, les plus dangereux. Ce roman réuni peut-être un peu trop de sujets, thématiques.
En conclusion, sans être un coup de cœur, la lecture aura été agréable.

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